Quelle est la composition de la peau ? Comment change-t-elle avec le temps ? À quoi se reconnaissent les différents types de peau ? Regard sur le plus grand organe du corps.
Les trois couches de la peau
Comme les autres organes, la peau remplit des fonctions vitales. À la fois isolante et protectrice, elle régule la température du corps et forme une barrière contre les agressions extérieures. Elle se compose de trois couches, chacune dotée de son rôle et de sa structure propre.
L’épiderme est au centre de l’action ! En tant que couche superficielle, il joue un rôle de bouclier immunitaire et physique. Les cellules qu’il contient produisent notamment la kératine, une protéine très résistante, et la mélanine, le pigment qui donne sa couleur à la peau. Le film hydrolipidique, le recouvre, et le protège contre les bactéries tout en prévenant la déshydratation et le dessèchement. Dans la partie la plus profonde, enfin, se déroule la division cellulaire qui permet à la peau de se régénérer.
Le derme, couche intermédiaire, soutient l’épiderme. Il s’agit d’une sorte de « toile » de fibres, composée, entre autres, de deux protéines : le collagène, qui assure la résistance, la fermeté et l’hydratation des tissus cutanés ; et l’élastine, qui leur donne extensibilité et souplesse.
L’hypoderme, couche profonde, est un coussin graisseux qui se moule sur les muscles sous-jacents. En plus de protéger contre les chocs, il aide à maintenir la température corporelle et offre une réserve d’énergie. Il est également traversé par les vaisseaux et les nerfs destinés au derme.
Les types de peau
Le type de peau dépend de deux facteurs : l’état du film hydrolipidique et la qualité de la barrière formée par les cellules de l’épiderme. Il demeure rarement le même tout au long de la vie : la génétique, les changements hormonaux et les conditions environnementales peuvent le faire varier. Vous vous demandez quel est votre type de peau? Avant une analyse personnalisée, les informations suivantes peuvent vous aider !
La peau normale
Lisse, bien tendue et douce au toucher, a un grain serré et des pores peu apparents. Ni terne ni luisante, elle est exempte de rougeurs ou d’imperfections. Un tel état montre que tout fonctionne de façon optimale : l’épiderme remplit parfaitement son rôle de protection et de régénération.
La peau grasse
Elle se reconnaît à son aspect luisant et granuleux, ainsi qu’à ses pores dilatés. Elle présente parfois des irritations, des rougeurs ou des imperfections. Dans ce cas, on a affaire à un épiderme hyperactif : il produit un excès de sébum, ce qui fait que le filtre hydrolipidique est trop dense et que les cellules mortes ne s’éliminent plus correctement. Résultat ? La peau épaissit et les pores s’obstruent, favorisant l’apparition de comédons (les fameux points noirs !) et, parfois, d’acné.
La peau sèche
Elle est inconfortable, parfois rugueuse, et tire. À sa surface se trouvent des pores serrés, presque invisibles. Fine, elle peut présenter des rougeurs diffuses et être hérissée de petites lamelles appelées squames. C’est que la teneur en lipides de l’épiderme est inférieure à la moyenne : la barrière cutanée perd en efficacité.
La peau mixte
Elle est sèche dans la zone périphérique (les joues) et plus grasse dans la zone médiane, ou zone T (front, nez, menton). Pourquoi ? La répartition du taux de sébum entre ces parties est naturellement inégale. La peau des joues a ainsi un grain fin, et peut présenter de la couperose ou de la desquamation, tandis que celle de la zone médiane est luisante, avec pores dilatés et comédons.
Les conditions de peau
Peu importe son type ou son âge, la peau peut présenter des conditions particulières et avoir besoin des produits adaptés qu’offre la Dermo-Cosmétique.
Elles répondent de façon exagérée à des agresseurs comme la température, la pollution ou le stress. Plus courante chez les individus à peau claire ou fine, la réactivité peut se manifester par des picotements, de la chaleur ou des rougeurs diffuses. À un stade plus avancé, on observera parfois un gonflement, des démangeaisons ou de l’eczéma.
Elle a perdu la capacité de retenir son eau cellulaire. La déshydratation peut être momentanée ou plus marquée, selon qu’elle découle de facteurs passagers, comme des conditions climatiques spécifiques, ou de phénomènes physiologiques profonds, comme le vieillissement cutané.
Les âges biologiques de la peau
La peau change d’aspect, de composition, voire de condition, à différentes étapes de la vie, en même temps que varie le dosage hormonal du corps. Elle requiert, bien sûr, des soins différents d’un stade à l’autre !
Adolescence : une production excessive de sébum rend la peau plus grasse et peut engendrer de l’acné. Commencée à la puberté, cette production atteint un maximum entre 18 et 20 ans, puis s’estompe généralement. À privilégier pendant cette période : des produits légers à effet matifiant, qui viennent resserrer et dégager les pores.
Âge adulte : l’activité cellulaire, donc la régénération de la peau, ralentit progressivement. Collagène, sébum, kératine, mélanine… tout est produit moins efficacement, et l’épiderme s’amincit. Cela se traduit par une perte de fermeté et un accroissement de la sécheresse cutanée, ainsi que par l’apparition de taches pigmentaires et le développement de rides de plus en plus profondes. L’idéal à ce moment : un ensemble de soins raffermissants, hydratants et régénérateurs, comprenant crèmes et sérums.
Ménopause : avec la baisse d’hormones, le processus de vieillissement enclenché à l’âge adulte se poursuit. La peau perd en densité, en structure et en éclat. Elle paraît fragilisée et desséchée, et des rides supplémentaires apparaissent. Des soins soutenus doivent être apportés pour pallier ces changements : au rituel antiâge peuvent s’ajouter des massages faciaux, qui détendent les muscles et stimulent la circulation sanguine.